Après cette formation, je me suis entretenue avec la neuro-psychiatre qui était présente ce jour-là. Elle m’a fait passer un pré-test et le test était sur 6, je cochais 5 cases. Elle m’a conseillé de me rapprocher d’un confrère où une consoeur sachant qu’elle voulait caler un rdv avec moi directement mais je n’habitais pas Toulouse. 

Bref, de retour à Montpellier, je m’empresse de prendre RDV avec le centre de diagnostic, mais les délais d’attente étaient tellement long que j’avais le temps de faire un burn out et de me pendre. La secrétaire m’a orienté vers une autre neuro-psychiatre. 2 mois d’attente plus tard, je la rencontre. Pendant toute cette période, j’essaie de ne rien lire sur le TDAH pour ne pas être influencée par quoi que ce soit. 

La rencontre

Juin 2022, me voilà en chemin pour rencontrer la neuropsychiatre. Lorsque je m’installe et qu’elle me demande pourquoi je suis là, ma première réponse a été : “ Je suis en train de me noyer, j’ai besoin d’aide. Y a un truc qui cloche chez moi, mais je ne sais pas quoi.” Et là, j’ai tout balancé. Les difficultés au travail, dans ma vie quotidienne, etc. J’étais persuadée d’avoir été hyper cohérente, mais là, elle me dit au bout de 10 minutes : 

« Vous semblez avoir un TDAH, vous digressez, vous ne répondez pas à ma question. »

Le diagnostic

La neuropsychiatre m’a alors posée plusieurs questions sur mon enfance et mes années d’école. Elle m’a également donné un questionnaire à remplir, et en comparant mes réponses avec celles d’une personne sans TDAH, elle a confirmé son diagnostic : j’avais bel et bien un TDAH.

Alors que pour moi, cette réponse était un immense soulagement, elle a été acceptée sans aucune difficulté par ma famille et mon entourage. Le diagnostic me donnait enfin une explication à toutes les difficultés que je rencontrais. Il y avait bien quelque chose qui n’allait pas chez moi, mais tout avait un sens. Enfin.

Le traitement

Après le diagnostic, la neuro-psychiatre m’a prescrit un traitement médicamenteux adapté au TDAH. Les premiers jours ont été difficiles car mon corps devait s’habituer aux médicaments et je ressentais des effets secondaires. Après un changement de traitement et quelques semaines d’ajustement, j’ai commencé à remarquer des changements positifs dans ma vie. Faire le ménage était si simple ?? Rester concentrer n’était pas une chose insurmontable !

Je pouvais enfin me concentrer sur une tâche sans être distraite par mille autres choses en même temps. Le traitement ne s’arrête pas à prendre des médicaments mais à avoir un suivi thérapeutique également. La neuro-psychiatre m’a orienté vers une ergothérapeute spécialisé dans le TDAH chez l’adulte. Après 7 mois de suivi à raison de 2 séances par mois, j’ai retrouvé une certaine organisation dans ma vie quotidienne et au travail. Je n’étais plus aussi stressée et anxieuse qu’avant.

Aujourd’hui

Ce n’est pas toujours facile de vivre avec un TDAH, mais je suis reconnaissante d’avoir reçu ce diagnostic qui a changé ma vie. J’ai appris à mieux gérer mes symptômes grâce à des techniques de gestion du stress et de l’anxiété. Je continue également à suivre un traitement médicamenteux adapté.

Je crois fermement que les défis auxquels je suis confrontée, et ceux auxquels beaucoup de jeunes adultes et d’adultes font face, sont similaires. Nous n’avons pas tous les moyens de dépenser 600 euros pour des séances avec un ergothérapeute, c’est pourquoi j’aimerais partager tout ce que j’ai appris avec vous aujourd’hui. Que vous souffriez des conséquences du TDAH, de difficultés d’organisation, de gestion émotionnelle, de finances ou simplement du quotidien en général, vous êtes au bon endroit.